« Vous m’avez fait la courte échelle, mes aïeules, pour grimper les branches à rebours. Il m’a fallu remonter ces ruisseaux , d’eau claire ou de boue, sur leurs galets glissants. Non pas vers la prétention de la source, de la cause , de l’origine mais pour me laver la tête, et tout mon corps avec ; les remettre dans le courant , cheveux séchant au vent comme des canaux débarrassés des embâcles accumulés pour retrouver la légèreté, la fluidité, des canots pirogues pour une descente en sens inverse , sans obstacle dans un courant enfin ivre. »
Comment qualifier cet écrit ?
Apostrophe aux aïeules , éléments épars d’une quête , récit d’une délivrance progressive, avec en ligne de mire, au centre, les relations entre un homme et une femme , lourdes de non dits et de mémoires, comme un poème incantatoire pour échapper à l’asphyxie .
Jeanne Nathan
Ses origines s’inscrivent dans le triangle Grenoble Gap Sisteron.
Proche des milieux paysans et théâtraux , elle vit et travaille en Provence .
« Du chant dans les arbres a été conçu comme un monologue de théâtre.
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